Projet de renforcement des soins de santé maternelle et néonatale : recettes pour la baisse du taux de mortalité

Sud Quotidien | Sénégal

Le Projet de Renforcement des Soins de Santé Maternelle et Néonatale (PRSSMN) a obtenu des résultats encourageants dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale dont le taux reste élevé dans notre pays. Ce projet qui a mis l’accent sur l’information et la sensibilisation des populations-cibles, a réussi dans les localités où il est implanté, à faire en sorte que la « proportion des femmes qui ont bénéficié d’informations et d’explications lors de l’accouchement est de 90%au centre de santé de Tamba, contre 39% au début du projet.

80%des prestataires autorisent à boire ou à manger pendant le travail et l’accouchement au poste de santé de Kothiary contre 0% au début du projet ; seuls 3% des prestataires continuent à pratiquer systématiquement la révision utérine, contre 43% au début du projet ». C’est ce qui ressort de la présentation des résultats de la mise en œuvre dudit projet expérimenté dans les régions de Dakar, Fatick, Kolda,Tambacounda et Kédougou, faite hier, mardi 14 juin, à Dakar. La rencontre a pour thème : « Engageons-nous pour la promotion de l’accouchement humanisé au bénéfice de la mère et du nouveau-né ». Les cinq composantes du modèle du projet sont la communication avec les communautés, partage du concept, amélioration du milieu de travail,(5s/kaizen),pratique des soins et activités de soutien et de développement.

La Chef de la mission d’évaluation à mi parcours du projet PRESSMN, Mme Yamagata Ritsuko, d’affirmer qu’en faisant bénéficier cette expérience à toutes les régions du pays, « nous nous devons de faire du PRESSMN un modèle de réussite né au Sénégal et vulgarisé dans les autres pays de l’Afrique et du monde entier ».

En effet, selon les résultats obtenus, au Sénégal, les ratios de mortalité maternelle et néonatale sont estimés respectivement à 392 décès pour 100000 naissances vivantes et à 29 pour mille. « C’est pourquoi la lutte pour une baisse de ces indications demeure l’une des priorités du gouvernement du Sénégal », a déclaré Mamadou Daff, Directeur de la santé de la reproduction et de la survie de l’Enfant. Le taux d’accouchements assistés est estimé à 65,3% (EDS-MICS 2010-2011).

Le niveau de ces indications constitue une préoccupation majeure d’où la mise en œuvre de plusieurs stratégies prioritaires inscrites dans le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS).C’est dans ce contexte que le Ministère de Santé et de l’Action Sociale (MSAS) avec l’appui de la JICA a mis en place ce projet dans les régions de Tambacounda et Kédougou de 2009 à 2011.

Abdoulaye DIAO

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