Accés universel à la santé reproductive : Le Sénégal encouragé à aller de l’avant

Le quotidien | Sénégal | 20/08/2015

La question de la santé de la reproduction au Sénégal était au menu des échanges dans le cadre d’une visite d’une délégation de parlementaires africains et européens. Durant 3 jours, les membres de cette délégation ont effectué des visites sur le terrain pour avoir une idée de ce qui se fait au Sénégal concernant cette question. Une délégation composée des membres de Parlement de 10 pays africains et européens a effectué une visite de 3 jours au Sénégal.

L’objectif de cette visite de ces parlementaires engagés sur des questions de santé de la reproduction, de planification familiale était d’évaluer l’impact de l’action parlementaire sur ces questions. Les membres de cette délégation ont, après la fin de cette visite, « encouragé le gouvernement du Sénégal à maintenir ses efforts pour le renouvellement et l’avancement du plan d’action national de planification familiale et à traduire en pratique toutes les mesures nécessaires pour assurer l’accès universel à la santé reproductive ».

Conscients des défis auxquels sont confrontés les pays d’Afrique de l’Ouest francophone, ces parlementaires soutiennent être « convaincus que le partenariat de Ouagadougou offre la meilleure opportunité pour maintenir l’élan en faveur de la santé reproductive et de la planification familiale ». D’après eux, ce partenariat va permettre de « partager les meilleures pratiques afin de remporter la lutte contre la mortalité maternelle et permettre à tous les citoyens de réaliser leur potentiel ». « Nous nous efforcerons de respecter la déclaration parlementaire de Paris de décembre 2014 sur la santé reproductive et la contraception, d’encourager le débat sur les accords internationaux pour la santé au sein de nos parlements et de partager nos observations et les messages que nous avons reçus au cours de cette délégation parlementaire au Sénégal », a-t-on déclaré.

Selon le député Hawa Dia Thiam, lors de ce séjour de ces parlementaires d’Afrique et d’Europe, des visites ont été effectuées dans des centres de santé à Dakar et Thiès avant de procéder à des échanges sur les différentes questions liées à la santé de la reproduction. « Au Sénégal, nous sommes avancés sur la question de la planification familiale avec le programme Moytou Neef qui a eu de bons résultats. Cela nous a permis de faire un bond en avant grâce au partenariat de Ouagadougou qui est un des partenaires qui a facilité cette rencontre et l’élévation de conscience des parlementaires pour une meilleure prise en compte de ces questions de la santé de la reproduction », a-t-elle fait savoir. Outre la question de l’espacement des naissances, Mme Thiam renseigne que les échanges ont aussi porté sur « les grossesses non désirées, les mariages précoces, comment la question de la santé sexuelle des jeunes est posée ». D’après Mme Hawa Dia Thiam, il y a également « la question sensible de l’avortement médicalisé qui est un aspect important du protocole de Maputo qui n’est pas encore en action malgré sa ratification par le Sénégal » qui a été soulevé. « Beaucoup de questions ont été mises en exergue et nous trouvons les moyens de pouvoir mettre ça en application dans l’intérêt des populations », a-t-elle dit.

Dieynaba KANE

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